Ce week-end, les pierres de la Citadelle de Doullens ont parlé. Sous un ciel doux et chargé d’Histoire, les temps anciens se sont invités à nos pas. Il suffisait de franchir la grande porte pour basculer en l’an de grâce 1595, lorsque les troupes espagnoles lancèrent leur assaut sur la ville picarde.

Dans les campements dressés autour des bastions, le temps semblait figé. Des silhouettes en pourpoint et chausses s’affairaient autour des feux de bois, l’odeur de la fumée se mêlant à celle du cuir et du fer. Les soldats prenaient soin de leurs armes, les femmes rapiéçaient les tuniques, les enfants, déjà vêtus comme en d'autres siècles, couraient entre les tentes. Il y avait là une paix fragile, suspendue, comme le calme avant la tempête.




Puis, les tambours ont résonné.
Le vent s’est levé comme pour alerter les murailles.
Les troupes espagnoles, fières et impérieuses, ont pris place face aux défenseurs de Doullens. Et le silence s’est rompu.


L’assaut fut brutal, haletant, habité. Les cris des combattants, les coups de feu, les gerbes d’étincelles, tout résonnait contre les vieilles pierres. Les spectateurs, happés par la ferveur du moment, retenaient leur souffle. On ne savait plus qui, de l’Histoire ou du présent, dictait le tempo.



Et puis le temps s’est de nouveau ralenti.
Les armes se sont tues.
Les vivants, les blessés, les drapeaux à demi déchirés, tout portait la mémoire d’un combat. Le récit s’est poursuivi, conté avec passion, comme un chant mêlant la douleur à l’honneur, la défaite à l’espoir.

Alors vinrent les messagers.
Les pourparlers.
Les regards sombres mais résolus.
Et la paix, enfin. Signée dans le souffle encore chaud de la bataille.
Un parchemin, des mains tendues, un avenir incertain.


Nous avons quitté la citadelle le cœur nourri de cette épopée retrouvée, encore bercés par les accents du passé. Ces Pages historiques, au fil de costumes, de récits et d'émotions, nous ont offert bien plus qu’un simple spectacle. Elles ont ravivé la flamme d’un temps que l’on croyait oublié.
Et sous les teintes sépia que mes clichés viendront déposer, ce moment aura l’air d’avoir toujours existé… quelque part entre le rêve et la mémoire.
Et si les échos de cette bataille t'ont ému, laisse-toi guider à travers les pierres endormies de l’été dernier, quand la Citadelle, baignée de lumière, murmurait d’autres secrets à qui voulait les entendre…
Découverte de la Citadelle de Doullens : Une immersion entre histoire et art contemporain
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