On fait koi

Une ville que j’aime… malgré les critiques Je ne suis pas originaire de Doullens, mais au fil des années, je m’y suis attaché. J’aime ses rues, ses paysages, son histoire, et j’aime la faire découvrir à travers mon blog. Pourtant, ces derniers temps, je ressens une vague de critiques à l’égard de notre ville. "Doullens est en train de mourir", "les commerces ferment les uns après les autres", "il n’y a rien pour les jeunes"… Autant de phrases que j’ai lues ou entendues récemment, souvent accompagnées d’un soupir de résignation ou d’un doigt pointé vers la mairie. Cela me touche. Pas parce que je suis dans une quelconque équipe municipale (ce n’est pas mon rôle, ni mon envie), mais parce que derrière ces mots, je sens une forme d’abandon… et parfois d’injustice. Alors j’ai eu envie d’ouvrir une réflexion, non pas pour défendre qui que ce soit, mais pour questionner, avec sincérité : à qui revient vraiment la responsabilité de faire vivre une ville? Marché d...

une journée pas comme les autres La Fête des Mères… cette journée où l’on célèbre les femmes qui portent, élèvent, réconfortent, aiment inconditionnellement. Une journée symbolique, pleine d’attentes et souvent idéalisée. Mais pour certaines, elle fait aussi émerger des blessures, des doutes, une solitude pesante. Cette année encore, je redoutais ce jour. Et pourtant… au milieu des nuages, il y a eu quelques éclaircies. Des signes timides, mais réels, qui rappellent que rien n’est jamais figé. Aimer sans toujours le dire Je suis fière d’être mère. J’aime Loustic plus que tout au monde, profondément, puissamment. Mais chez nous, les marques d’affection se font discrètes. L’émotion se cache, la parole se mesure. Alors je n’attendais rien de spécial aujourd’hui. Pourtant, ce matin, il m’a tendu une carte, faite sans grand effort peut-être, mais sincère. Et deux petits cadeaux, repérés en magasin, m’attendaient. Ce n’était pas grand-chose, mais c’était là. Présent. Offert. Ressenti. Un...

Quand le patrimoine se rappelle à nous Je dois l’avouer: le beffroi de Doullens, je l’ai longtemps regardé sans vraiment le voir. Un monument familier, planté au centre-ville, qu’on finit par ne plus remarquer. Mais en cette année 2025, qui marque les 20 ans de son inscription au patrimoine mondial de l’UNESCO, j’ai eu envie de le redécouvrir avec un regard neuf. Une visite à l’office de tourisme m’a permis d’en apprendre bien plus que je ne l’imaginais sur ce beffroi chargé d’histoire, témoin discret de l’évolution de notre ville. Beffroi de Doullens (Avril 2025) Un beffroi né des cendres: une reconstruction de 1613 L’actuel beffroi de Doullens date de 1613. Il fut reconstruit après un terrible incendie qui ravagea la rue du Bourg. Mais ce que j’ignorais, c’est qu’il n’est pas sorti de terre au hasard. Le beffroi a été bâti sur les bases d’un ancien hôtel particulier médiéval, probablement un bâtiment civil d’importance, réutilisé pour asseoir ce nouveau symbole du pouvoir communal. E...

L’affaire Betharram et l’indispensable réflexion sur l’écoute de l’enfant Il m’est difficile d’écrire cet article, mais il me semble nécessaire. L’affaire Betharram a récemment secoué l’opinion publique. Des enfants maltraités, des violences tues, des adultes défaillants. Une fois encore, ce sont des voix d’enfants que l’on n’a pas su (ou voulu) entendre. Comme un écho trop familier. Chaque fois que je lis ce genre de témoignages ou de révélations, c’est comme une claque. Une piqûre de rappel que tout ce que j’ai vécu, ce que d’autres ont subi, est encore bien trop fréquent. Et qu’on ne fait toujours pas assez pour entendre — vraiment entendre — la parole des enfants. Je fais partie de celles et ceux qui portent en silence les traces de violences sexuelles subies dans l’enfance. Ce silence, je l’ai longtemps gardé, par honte, par peur, par conditionnement. Cette actualité me renvoie à mes propres silences, à ceux que j’ai portés des années durant. Mais elle m’interpelle aussi comme mèr...

Envie d’une balade originale entre mer, falaises et forêt ? Direction le Bois de Cise, joyau caché entre Ault et Mers-les-Bains, en Baie de Somme. Lors d’une belle journée de mai, en famille, nous avons exploré ce lieu unique classé site naturel, mêlant vues panoramiques, sentiers boisés et villas Belle Époque. Une sortie idéale pour les amoureux de nature, de randonnée et d’histoire. Le Bois de Cise, un écrin préservé entre falaises et forêt Le Bois de Cise est une vallée verdoyante creusée dans les falaises de craie, typiques de la côte picarde. Classé depuis 1959, ce site offre un contraste saisissant entre la blancheur des falaises et la richesse de sa végétation. Autrefois simple pâturage, il devient à la fin du XIXe siècle une station balnéaire élégante, fréquentée par la bourgeoisie. Aujourd’hui encore, ses villas Belle Époque racontent cette histoire, avec leurs façades colorées, leurs bow-windows et leurs noms poétiques. C’est un lieu où l’architecture dialogue avec la nature....

Chaque 8 mai, la France commémore la fin de la Seconde Guerre mondiale en Europe. Pourtant, ce jour si symbolique passe parfois inaperçu. Peu de drapeaux aux fenêtres, peu d’écoliers qui en comprennent le sens… et pourtant, il y a à ce moment-là tant à transmettre.  Cette année encore, nous avons assisté à la cérémonie de notre ville. Il y a deux ans, Loustic, alors encore en primaire, y participait activement aux côtés de son institutrice et de ses camarades. Ensemble, ils avaient déposé une création au pied du monument aux morts, une manière simple et forte de faire vivre le souvenir.  Alors, que représente réellement le 8 mai? Pourquoi faut-il continuer à se souvenir? Et surtout, comment transmettre cette mémoire aux générations futures? Le 8 mai : un jour d’histoire Le 8 mai 1945 marque la capitulation de l’Allemagne nazie et la fin officielle de la Seconde Guerre mondiale en Europe. C’est un jour de libération, mais aussi de recueillement. Ce conflit a coûté la vie à plus...