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Ne pas oublier : Réflexions autour du 8 mai et du devoir de mémoire

Chaque 8 mai, la France commémore la fin de la Seconde Guerre mondiale en Europe. Pourtant, ce jour si symbolique passe parfois inaperçu. Peu de drapeaux aux fenêtres, peu d’écoliers qui en comprennent le sens… et pourtant, il y a à ce moment-là tant à transmettre. 

Cette année encore, nous avons assisté à la cérémonie de notre ville. Il y a deux ans, Loustic, alors encore en primaire, y participait activement aux côtés de son institutrice et de ses camarades. Ensemble, ils avaient déposé une création au pied du monument aux morts, une manière simple et forte de faire vivre le souvenir. 

Alors, que représente réellement le 8 mai? Pourquoi faut-il continuer à se souvenir? Et surtout, comment transmettre cette mémoire aux générations futures?


Le 8 mai : un jour d’histoire

Le 8 mai 1945 marque la capitulation de l’Allemagne nazie et la fin officielle de la Seconde Guerre mondiale en Europe. C’est un jour de libération, mais aussi de recueillement. Ce conflit a coûté la vie à plus de 50 millions de personnes à travers le monde. En France, il a laissé des villes détruites, des familles brisées, et un pays profondément marqué par l’Occupation, la Résistance, la Déportation.

Commémorer cette date, c’est rappeler que la paix est précieuse et qu’elle a été chèrement acquise. Derrière les discours officiels et les dépôts de gerbes, il y a les noms gravés sur les monuments, les souvenirs transmis par les anciens, les photos fanées dans les albums familiaux.


Le devoir de mémoire : une responsabilité collective

Le devoir de mémoire, ce n’est pas seulement assister à une cérémonie. C’est entretenir la connaissance de l’histoire, comprendre ce qui s’est passé, et en tirer des leçons. Ce devoir ne concerne pas uniquement les historiens, les enseignants ou les élus : il nous incombe à tous.

En tant que parents, nous avons un rôle à jouer. En expliquant à nos enfants pourquoi ces commémorations existent. En leur racontant l’histoire de leurs aïeux. En visitant des lieux de mémoire, en lisant des témoignages. Car si la mémoire s’efface, l’histoire se répète.
Je repense souvent à la fierté de Loustic ce jour-là, il y a deux ans. Il avait compris, à sa manière, que le monument n’était pas qu’une pierre dressée, mais un pont entre le passé et le présent.


Transmettre le souvenir : une urgence tranquille

À une époque où beaucoup ignorent ce que représente le 8 mai, où d’autres s’en désintéressent, la transmission devient urgente. Mais elle ne doit pas se faire dans la contrainte. Elle peut être sensible, vivante, créative.

Les écoles ont un rôle clé à jouer, tout comme les familles, les collectivités et les associations. Déposer une fleur, écrire une lettre à un soldat inconnu, réaliser une fresque, écouter le témoignage d’un ancien… ce sont autant de portes ouvertes vers une prise de conscience.


Le devoir de mémoire n’est pas tourné vers le passé pour le glorifier, mais pour éclairer le présent et préparer un avenir plus lucide. Le 8 mai n’est pas un simple jour férié : c’est une halte dans le temps pour se souvenir de ceux qui ont combattu, résisté, souffert, et sont tombés pour que nous puissions vivre libres.

Et vous, que ferez-vous pour faire vivre cette mémoire auprès des plus jeunes ?

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