Fête des Mères : entre silence et petits éclats d’amour

une journée pas comme les autres

La Fête des Mères… cette journée où l’on célèbre les femmes qui portent, élèvent, réconfortent, aiment inconditionnellement. Une journée symbolique, pleine d’attentes et souvent idéalisée. Mais pour certaines, elle fait aussi émerger des blessures, des doutes, une solitude pesante. Cette année encore, je redoutais ce jour. Et pourtant… au milieu des nuages, il y a eu quelques éclaircies. Des signes timides, mais réels, qui rappellent que rien n’est jamais figé.

Aimer sans toujours le dire

Je suis fière d’être mère. J’aime Loustic plus que tout au monde, profondément, puissamment. Mais chez nous, les marques d’affection se font discrètes. L’émotion se cache, la parole se mesure. Alors je n’attendais rien de spécial aujourd’hui. Pourtant, ce matin, il m’a tendu une carte, faite sans grand effort peut-être, mais sincère. Et deux petits cadeaux, repérés en magasin, m’attendaient. Ce n’était pas grand-chose, mais c’était là. Présent. Offert. Ressenti.

Une maison sous tension, mais pas sans répit

Depuis des mois, l’ambiance chez nous est tendue. Mon mari s’est renfermé dans une bulle d’indifférence, et avec Loustic, nous avons appris à marcher sur des œufs. L’amour circule encore, mais à voix basse, entre deux soupirs. Pourtant aujourd’hui, il était d’une humeur plus douce. Moins tranchant, moins froid. Et moi, moins morose. Est-ce le calme avant une autre tempête? Ou un instant suspendu à savourer? Qu’importe, je le prends comme un souffle. Un répit. Une parenthèse.

La maternité au-delà des apparences

Être mère dans une famille où l’on tait l’amour est un exercice d’équilibriste. J’ai longtemps culpabilisé de ne pas offrir à Loustic un foyer épanoui. Mais je fais de mon mieux avec ce que j’ai. L’amour est là, même s’il ne se crie pas. Et aujourd’hui, j’ai compris que même les gestes maladroits comptent. Même les attentions simples portent une vérité : celle d’un lien qui existe, même en silence.

Redonner une place à l’émotion

Et si cette journée marquait un tournant? Une invitation à laisser un peu plus de place aux émotions dans notre maison? Loustic apprend de nous. De ce que l’on montre, mais aussi de ce que l’on retient. Peut-être qu’en acceptant d’ouvrir une brèche aujourd’hui, je lui montre que l’amour peut exister autrement. Que même dans les familles cabossées, il y a de la tendresse possible.

Une fête imparfaite, mais réelle

Cette Fête des Mères n’a pas été parfaite. Mais elle a été réelle. Avec ses maladresses, ses silences encore présents, mais aussi de petits gestes qui ont compté. Être mère, c’est parfois aimer dans le brouillard, avancer sans certitudes, et pourtant rester debout, chaque jour, pour ceux qu’on aime.

Et vous, comment s’est passée votre Fête des Mères? Entre éclats de joie et zones d’ombre, quels souvenirs emportez-vous de cette journée particulière? Partagez votre ressenti car dans le partage aussi, il y a un peu de lumière.