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Vulnerable Bodies de Christoph Weber: une rencontre inattendue avec l'art contemporain aux Moulins de Paillard

Nous n'avions pas vraiment prévu de visiter une exposition d'art contemporain pendant nos vacances dans la Sarthe. C'est un peu par hasard, au détour d'une balade dans le charmant village de Poncé-sur-le-Loir, que nous avons poussé la porte des Moulins de Paillard. Ce lieu, ancienne papeterie réhabilitée, accueillait alors l'exposition de Christoph Weber intitulée "Vulnerable Bodies".

Et quelle belle surprise! Sans être des spécialistes d'art contemporain, nous avons été interpellés, intrigués, parfois même un peu déstabilisés, mais surtout profondément touchés par ce que nous avons vu.

Qui est Christoph Weber?

Avant de vous parler de l'exposition, un mot sur l’artiste. Christoph Weber est né en 1974 à Vienne. Il est connu pour ses sculptures et installations qui interrogent notre rapport à la matière et à l'environnement. Son matériau de prédilection est le béton: un choix étonnant mais très parlant, car c'est sans doute l'un des matériaux les plus utilisés dans le monde moderne.

Loin de l'image froide et indestructible que l'on associe souvent au béton, Weber nous le présente sous un autre jour: fragile, fissuré, soumis au temps. À travers ses œuvres, il questionne notre manière d'utiliser ce matériau, notre rapport à la construction et, en filigrane, notre façon de penser la durabilité.

L'exposition "Vulnerable Bodies": le béton autrement

L'exposition que nous avons découverte aux Moulins de Paillard s'intitule "Vulnerable Bodies", ce que l'on pourrait traduire par "corps vulnérables". Et le nom est parfaitement choisi.

En entrant dans les salles, nous nous sommes retrouvés face à des œuvres en béton, parfois brisées, pliées, fragilisées. Ce matériau que l'on imagine si fort se révélait ici… vulnérable.



Nous avons beaucoup aimé ce renversement de perspective: au lieu de voir le béton comme un symbole de solidité, il nous est apparu comme un matériau qui vieillit, se transforme et finit par céder. Cela nous a fait réfléchir sur nos villes, nos constructions, mais aussi sur le temps qui passe et sur notre propre fragilité.



Ce qui nous a aussi marqués, c’est le dialogue entre le béton des œuvres et le tuffeau, cette pierre claire typique de la vallée du Loir, très présente dans les murs du moulin. L'ancien et le moderne, la pierre naturelle et le béton industriel, semblaient se répondre, créant une atmosphère unique.

Notre ressenti de visiteurs "par hasard"

Pour être honnêtes, nous ne sommes pas des habitués des expositions d'art contemporain. Au départ, nous pensions juste jeter un coup d'œil par curiosité. Mais finalement, nous sommes restés un long moment, à tourner autour des œuvres, à en discuter, à nous interroger.


Certaines pièces nous ont paru mystérieuses, d'autres plus parlantes, mais toutes nous ont donné matière à réflexion. Nous avons apprécié cette impression de dialogue silencieux avec les œuvres: chacun de nous y a vu quelque chose de différent, et c'est ce qui a rendu la visite passionnante.


Ce qui nous a surtout plu, c'est que cette exposition ne cherche pas à imposer une vérité. Elle nous invite simplement à regarder autrement un matériau banal, à prendre le temps de le voir sous un angle inattendu. Et c'est peut-être ça, finalement, la force de l’art contemporain: il surprend, il dérange parfois, mais il ouvre des portes auxquelles on ne s’attendait pas.

Notre passage à "Vulnerable Bodies" restera un beau souvenir de nos vacances. Ce fut une rencontre imprévue, mais riche en émotions et en questionnements.

Si vous êtes de passage à Poncé-sur-le-Loir, prenez le temps de pousser la porte des Moulins de Paillard. Que vous soyez amateur d'art ou simple curieux, vous pourriez bien, comme nous, être surpris par la poésie qui se cache dans des blocs de béton. L'exposition se tient encore jusqu'au 21 Septembre 2025, n’hésitez pas.

Et vous, avez-vous déjà fait une rencontre artistique par hasard qui vous a marqué?

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